Introduction

L’analphabétisme reste un problème majeur dans de nombreux pays en développement, notamment en Afrique. Une des stratégies efficaces pour lutter contre ce fléau est d’assurer une maîtrise solide de la langue maternelle ou autochtone des enfants dès le début de leur scolarité.

La Langue Maternelle : Un Outil Fondamental pour l’Alphabétisation

La Théorie de l’Éducation Bilingue

La théorie de l’éducation bilingue suggère que l’enseignement dans la langue maternelle d’un enfant est crucial pour son développement cognitif et linguistique. Les recherches montrent que les enfants qui apprennent à lire et à écrire dans leur langue maternelle acquièrent plus facilement des compétences linguistiques et cognitives, ce qui facilite l’apprentissage ultérieur d’autres langues, y compris les langues internationales comme le français ou l’anglais.

Études de Cas en Afrique

Éthiopie : Une étude menée par le ministère de l’Éducation éthiopien a révélé que les élèves ayant reçu une éducation primaire dans leur langue maternelle avaient des taux de réussite plus élevés aux examens nationaux comparés à ceux ayant été éduqués uniquement en amharique ou en anglais.

Nigéria : Une initiative dans l’État de Lagos a montré que les élèves des écoles primaires, qui ont appris à lire et à écrire en yoruba, avaient des taux d’alphabétisation plus élevés et des performances scolaires améliorées par rapport à leurs pairs scolarisés uniquement en anglais.

Statistiques et Impacts

Taux d’Alphabétisation

Selon l’UNESCO, les taux d’alphabétisation des enfants augmentent significativement lorsque l’enseignement est dispensé dans leur langue maternelle. En Afrique subsaharienne, où plus de 2000 langues sont parlées, les programmes d’éducation bilingue ont montré une augmentation des taux d’alphabétisation de 40% à 80% dans certaines régions.

Développement Économique et Social

L’amélioration des taux d’alphabétisation a un impact direct sur le développement économique et social. Une population alphabétisée est mieux équipée pour participer au marché du travail, accéder à l’information et contribuer à la croissance économique de son pays. En Ouganda, par exemple, un programme d’éducation bilingue a conduit à une augmentation de 20% du taux d’emploi parmi les jeunes adultes ayant suivi ce programme.

Exemples de Politiques Réussies

Le Programme BRAC au Bangladesh

Bien que ce soit en dehors de l’Afrique, le programme BRAC au Bangladesh offre un modèle de succès qui peut être appliqué en Afrique. BRAC utilise la langue maternelle des enfants pour les deux premières années de scolarité avant de les introduire à la langue nationale, le bengali, puis à l’anglais. Ce programme a permis d’atteindre des taux de réussite scolaire de 95%.

Le Programme de l’UNICEF au Mali

Au Mali, l’UNICEF a lancé un programme d’éducation bilingue dans les zones rurales, où les enfants apprennent d’abord en bambara avant de passer au français. Les résultats ont montré une augmentation significative des taux de rétention scolaire et des performances académiques.

Défis et Solutions

Résistance Culturelle et Politique

L’un des principaux défis est la résistance culturelle et politique à l’adoption de l’enseignement en langue maternelle. De nombreux gouvernements préfèrent les langues coloniales, perçues comme des vecteurs de prestige et de développement. Cependant, les campagnes de sensibilisation et les preuves empiriques de la réussite des programmes bilingues peuvent aider à surmonter ces obstacles.

Manque de Ressources et de Matériel Pédagogique

Un autre défi majeur est le manque de ressources et de matériel pédagogique dans les langues autochtones. Les gouvernements et les ONG doivent investir dans la production de livres, de manuels et de supports éducatifs dans ces langues. Par exemple, en Éthiopie, un effort concerté pour développer des ressources pédagogiques en langues locales a conduit à une amélioration notable de la qualité de l’enseignement.

Conclusion

La maîtrise de la langue maternelle est un élément clé pour lutter contre l’analphabétisme en milieu scolaire dans les pays en développement, en particulier en Afrique. Les exemples et les statistiques présentés montrent clairement que l’enseignement dans la langue maternelle améliore les taux d’alphabétisation, les performances scolaires et, par extension, le développement économique et social. Les défis existent, mais avec une volonté politique forte et un investissement dans les ressources éducatives, l’éducation bilingue peut devenir un puissant levier pour un avenir meilleur.

LDE peut vous accompagner dans le choix de ces ressources pédagogiques en « langues autochtones », qu’elle soient sous forme de manuels papier, de ressources numériques ou de jeux éducatifs. 

Sources

  1. Ministère de l’Éducation, Éthiopie. (2020). Rapport sur l’Impact de l’Éducation Bilingue.
  2. Programme d’Alphabétisation de l’État de Lagos, Nigéria. (2018). Évaluation des Performances Scolaires.
  3. UNESCO. (2019). Rapport Mondial de Suivi sur l’Éducation.
  4. Programme d’Éducation Bilingue, Ouganda. (2021). Étude sur l’Impact Socio-Économique.
  5. BRAC, Bangladesh. (2020). Rapport Annuel.
  6. UNICEF Mali. (2019). Évaluation des Programmes d’Éducation Bilingue.
  7. Programme de Développement de Ressources Pédagogiques, Éthiopie. (2021). Impact sur la Qualité de l’Enseignement.

L’éducation en Afrique subsaharienne francophone se trouve à un carrefour décisif. Alors que l’accès à l’éducation s’améliore, la qualité de l’enseignement et les résultats des élèves restent des défis majeurs. Une composante clé pour surmonter ces obstacles est l’utilisation efficace des manuels scolaires et des ressources pédagogiques. Des études récentes mettent en lumière le rôle fondamental de ces outils dans l’amélioration de la réussite scolaire, soulignant leur importance non seulement pour les élèves mais aussi pour les systèmes éducatifs dans leur ensemble.

 L’Impact Crucial des Ressources Pédagogiques

Des recherches approfondies dans la région subsaharienne francophone révèlent des corrélations positives significatives entre l’accès aux manuels scolaires et les performances des élèves. Une étude menée par Fehrler, Michaelowa, et Wechtler (2009) a montré que, contrairement aux pays industrialisés où les résultats peuvent souvent sembler décevants malgré les investissements dans l’éducation, en Afrique subsaharienne, la possession de manuels scolaires est robustement corrélée à de meilleurs scores aux tests d’accomplissement.

 Études de Cas et Exemples

Par exemple, au Sénégal, une étude de 2016 a révélé que les élèves disposant de manuels scolaires avaient des taux de réussite en mathématiques et en lecture supérieurs de 20% par rapport à ceux qui n’en avaient pas (USAID, 2016). De même, au Burkina Faso, un programme de distribution de manuels scolaires a permis d’augmenter les résultats aux examens nationaux de 15% (Banque Mondiale, 2018).

Le Lien Entre les Ressources et la Performance Académique

Une autre recherche, menée par Lee et Zuze (2011), met en lumière les liens forts entre les ressources matérielles et humaines et la réussite des élèves. Ils affirment que les caractéristiques structurelles telles que les quarts d’école et la taille des écoles sont négativement associées à la réussite académique. Cette étude souligne l’importance de l’investissement dans des ressources adéquates pour améliorer les résultats éducatifs.

Statistiques et Données

Au Cameroun, des données de 2017 montrent que les écoles avec un ratio élève-manuel de 1:1 ont des taux de réussite de 88% aux examens de fin d’année, contre 55% dans les écoles où ce ratio est de 4:1 ou plus (UNESCO, 2017). De plus, un rapport de 2019 sur le Mali indique que les écoles ayant reçu des ressources pédagogiques supplémentaires ont vu une augmentation de 25% des performances scolaires (UNICEF, 2019).

 Les Effets de Pairs Liés aux Manuels Scolaires

De plus, une recherche innovante menée par Frölich et Michaelowa (2005) sur les effets de pairs liés à la possession de manuels scolaires dans cinq pays africains francophones a révélé que l’effet des pairs domine mais dépend du niveau initial de disponibilité des manuels. Cette découverte souligne la nécessité d’un accès équitable aux ressources pédagogiques pour tous les élèves, afin de maximiser les bénéfices d’apprentissage au sein des salles de classe.

 Exemples Concrets

Au Niger, une étude de 2014 a montré que dans les classes où plus de 80% des élèves possédaient des manuels, les performances collectives étaient supérieures de 30% par rapport aux classes où moins de 20% des élèves avaient accès à ces ressources (Banque Mondiale, 2014). En Côte d’Ivoire, un programme similaire a démontré une amélioration de 18% des résultats scolaires grâce à une meilleure répartition des manuels (USAID, 2015).

Recommandations Politiques

Pour maximiser l’impact des ressources pédagogiques, les gouvernements et les partenaires internationaux devraient :

1. **Investir dans la production et la distribution de manuels de qualité** : Assurer que chaque élève dispose des ressources nécessaires.

2. **Former les enseignants à l’utilisation efficace des ressources pédagogiques** : Garantir que les enseignants sont bien équipés pour utiliser les manuels de manière optimale.

3. **Mettre en place des systèmes de suivi et d’évaluation** : Suivre la distribution et l’utilisation des manuels pour identifier et résoudre rapidement les problèmes.

La voie à suivre implique donc un engagement soutenu à investir dans ces ressources essentielles, assurant ainsi que chaque enfant a la possibilité d’apprendre, de réussir et de contribuer positivement à l’avenir de l’Afrique.

Conclusion

Les manuels scolaires et les ressources pédagogiques jouent un rôle indispensable dans l’amélioration de la qualité de l’éducation en Afrique subsaharienne francophone. L’adoption de politiques éducatives qui garantissent la fourniture et l’utilisation efficace de ces ressources est cruciale pour la réussite des élèves. Ces études montrent clairement que l’amélioration de l’accès aux ressources pédagogiques de qualité peut jouer un rôle clé dans l’élévation des standards éducatifs et, par extension, dans le développement socio-économique de la région.

La LDE peut accompagner les décideurs éducatifs africains dans la distribution des différentes ressources pédagogique, qu’elles soient pour des manuels papier ou des ressources numériques pertinents.

 Sources

– Fehrler, S., Michaelowa, K., & Wechtler, A. (2009). The Effectiveness of Inputs in Primary Education: Insights from Recent Student Surveys for Sub-Saharan Africa. World Development, 37(9), 1529-1555.

– Lee, V. E., & Zuze, T. L. (2011). School Resources and Academic Performance in Sub-Saharan Africa. Comparative Education Review, 55(1), 97-126.

– Frölich, M., & Michaelowa, K. (2005). Peer Effects and Textbooks in African Primary Education. IZA Discussion Paper No. 1445.

– UNESCO (2017). Rapport sur l’éducation au Cameroun.

– UNICEF (2019). Rapport sur l’éducation au Mali.

– USAID (2015, 2016). Rapports annuels sur l’éducation en Côte d’Ivoire et au Sénégal.

– Banque Mondiale (2014, 2018). Études sur l’impact des manuels scolaires au Niger et au Burkina Faso.

Crée en 1987, le classement PISA (Programme International pour le suivi des acquis des élèves) de l’OCDE donne lieu chaque année à des sentiments de fierté ou de déception selon son évolution.

Les enquêtes qui aboutissent à ce classement sont menées tous les trois ans auprès de jeunes de 15 ans dans les 38 pays membres de l’OCDE ainsi que dans de nombreux notamment en Afrique du Nord, Asie ou Amérique du sud (85 pays au total).

Les compétences étudiées sont les mathématiques, la compréhension de l’écrit et les sciences.

Si l’Irlande arrive à se placer en deuxième position dans la catégorie « Compréhension de l’écrit », les cinq premières places sont occupées par des pays asiatiques : Singapour, Japon, Macao (Chine), Taiwan et la Corée du Sud.

Comment peut-on expliquer ce triomphe asiatique ?

Importance familiale donnée à l’éducation, culture de l’excellente, sens de l’effort : de nombreuses raisons justifiées sont énoncées mais il convient de mettre en avant une autre cause évidente, la technologie éducative.

En effet, ces pays leaders en sciences éducatives n’hésitent pas à investir massivement dans le numérique éducatif, à tous les âges et pour tous les niveaux.

Singapour :

Le gouvernement singapourien, déjà très en avance concernant le numérique éducatif, poursuit la numérisation de son enseignement.

Le but est de mettre en place systématiquement des ressources numériques pour tous les élèves, quel que soient leurs niveaux ou les matières étudiées.

Pour le détail de ce plan ambitieux :

https://www.moe.gov.sg/education-in-sg/educational-technology-journey/edtech-masterplan

Japon :

Le pays du Soleil levant, au travers de son ministère MEXT (Ministry of Education, Culture, Sports, Science and technology) se donne pour objectif de fournir un ordinateur ou une tablette à chaque enfant de la maternelle au supérieur. Cette mesure inclus également l’intégralité du corps enseignant.

Cet investissement massif permet aux élèves de se familiariser avec les meilleures ressources numériques mais également de se préparer efficacement au monde du travail (univers désormais très numérisé).

Cette numérisation générale de l’enseignement alliée à la tradition japonaise d’hyperspécialisation précoce est donc une formule gagnante.

Pour plus de détails sur le système japonais actuel :

https://www.japan.go.jp/kizuna/2021/04/ict_in_schools.html

Corée du Sud :

En 1953, son PIB du pays était inférieur à la plupart des pays du Maghreb.

En 2012, son PIB était équivalent à celui de l’Espagne.

En 2023, son PIB la place à la 9eme position mondiale, juste derrière l’Italie (membre du G7)

En parallèle, la Corée du Sud se classe dans le trio de tête PISA.

Une coïncidence ? certainement pas. Depuis plus de 50 ans, le pays concentre ses efforts sur l’éducation, ce qui en fait un pays à l’IDH (Indice de développement humain) particulièrement élevé.

Partant de cet effort originel, le gouvernement coréen mise sur les manuels scolaires individuels gérés par l’IA.

Cette politique permet à la fois de créer des champions nationaux liés à l’Edtech mais également de proposer aux élèves (et aux adultes désirant se former) des programmes sur mesure. La démarche devrait permettre au pays de rester au sommet du classement PISA pendant de longues années encore.

Pour plus de détails :

https://english.moe.go.kr/boardCnts/viewRenewal.do?boardID=254&boardSeq=95291&lev=0&s=english&m=0202&opType=N

CONCLUSION :

Le lien entre le développement du numérique éducatif et les résultats PISA semble évident : il permet de créer un cadre éducatif serein à la fois pour les enseignants et les élèves, mais aussi de cibler plus précisément les besoins de chacun et cela dans une optique professionnalisante.

Ces modèles, désormais riches, sont des exemples à suivre pour tous les autres pays désirant faire évoluer leur système éducatif vers plus d’inclusivité et de résultats mesurables.

Ce changement progressif de paradigme ne doit pas néanmoins pousser à l’abandon complet des manuels scolaires « papier » car ces derniers restent primordiaux pour les apprentissages fondamentaux., notamment en ce qui concerne les fichiers d’activité.

Si des ressources numériques créatives en langue française vous intéressent, nous pouvons vous proposer des manuels performants adaptés au contexte et aux besoins spécifiques.

A l’occasion de la semaine « Mathématiques et numérique », nous avons assisté à une journée de conférences à l’IRMA (Institut de recherche mathématique avancée) à Strasbourg, le 29 janvier 2020.

La conférence « Le numérique, un levier pédagogique pour l’enseignement des mathématiques ? » a été animée par Loïc Teyssier, mathématicien et maître de conférence à l’Université de Strasbourg.

6 acteurs de l’éducation ont débattu sur la pertinence de l’utilisation du numérique dans l’apprentissage des mathématiques :

  • Patrick Pignot : professeur en CPGE au lycée Coufignal qui a rédigé une thèse « Classe inversée et élèves de l’enseignement secondaire : d’une perspective technologique à une approche anthropologique »
  • Michel Barthel : inspecteur académique
  • Jamila Kasa : professeure de mathématiques au lycée professionnel Émile Mathis et chargée de mission à la DANE
  • 2 enseignants de mathématiques et une proviseur

L’approche des intervenants était plutôt classique : après avoir relevé des avantages de l’utilisation du numérique dans l’apprentissage, du point de vue de l’enseignant et de l’élève, tous ont rappelé que le « 100% numérique » ne doit pas être une finalité, et qu’ il est nécessaire d’adapter l’usage en fonction des objectifs pédagogiques.

Les avantages du numérique

Le numérique est devenu omniprésent dans notre quotidien, et son utilisation dans le domaine de l’éducation s’accélère.

Les avantages cités par les intervenants sont nombreux :

  • Partage de ressources
  • Communication entre élèves, professeurs…
  • Évaluation et autocorrection
  • Collaboration entre enseignants
  • Interaction et mise en activités
  • Différenciation des parcours
  • Autonomie des élèves

Dans le cadre de l’apprentissage des mathématiques, les enseignants et élèves ont accès à des logiciels de programmation, à de la géométrie en perspective et à des exercices autocorrectifs qui font vivre le cours et font gagner du temps aux enseignants. (mettre lien vers article : exemple d’utilisation des tablettes au collège…)

Le numérique comme outil….

Michel Barthel précise les différents rôles du numérique dans les apprentissages.

En premier lieu, le numérique comme outil pédagogique qui impacte ou non la pédagogie. Le TBI (tableau interactif) par exemple est un outil numérique mais n’impacte pas la pédagogie en soi par rapport à un tableau classique. Au contraire, l’utilisation de ressources numériques en classe, impacte complètement l’organisation pédagogique.

En deuxième lieu, le numérique est un outil didactique qui permet de transmettre les savoirs de manière différente, par des applications dédiées à la discipline, comme par exemple Georgebra.

Les outils numériques dans le cadre de la classe inversée

La thèse de Patrick Pignot comprend des recherches à ce sujet ; il y démontre la dynamique des outils numériques qui modifie les rapports entre enseignants et élèves.

En classe inversée, ces outils sont utilisés en hors classe pour étudier le cours avant la classe, via des vidéos. Cela permet à l’élève de visionner la ressource autant de fois qu’il le souhaite afin de l’assimiler entièrement. Une fois en classe, les élèves réalisent des exercices et peuvent être mis en activités par des quizz, jeux, animations…

Il est important de souligner que « classe inversée » ne signifie pas classe% numérique : il est nécessaire de garder une approche hybride pour répondre aux besoins et manières d’apprendre de tous les élèves.

(mettre lien vers article : classe inversée en Physique-Chimie…)

Du 100% numérique à l’hybridation

Tout d’abord, le numérique pose des contraintes techniques – on connaît la « fracture » qui rend difficile l’accès aux outils en classe et/ou hors la classe à certains élèves et enseignants.

D’autre part, le numérique peut être source de distraction dans une classe. L’enseignant devient donc un « accompagnateur » qui doit indiquer des règles d’utilisation de ces outils en classe. En cela, il participe à l’éducation des élèves aux médias et à l’information.  On apprend dès le plus jeune âge à utiliser un stylo ou une règle, il faut également apprendre à utiliser chaque outil numérique.

Les enseignants mettent également en avant le fait que la mémorisation des cours peut être rendue plus difficile sur écran comparé à un cours écrit à la main sur papier. En effet; le visuel et le parcours des yeux est différent en fonction du support utilisé.

Autre exemple, dans le cadre de la compréhension de ses erreurs ; selon certains professeurs et élèves, la correction est plus efficace sur une fiche papier. Le fait d’apercevoir chaque rature et réécriture de l’élève permet à l’enseignant de comprendre la démarche globale de l’élève.

Pour que l’apprentissage soit le plus efficace possible, il est nécessaire d’utiliser tous les outils qu’ils soient numériques ou papier.

De plus, il est essentiel que le professeur ne se sentent pas obligé d’utiliser les outils numériques mais le fasse par envie. En effet, les élèves auront plus de facilité à s’intéresser au cours si l’enseignant est ouvert à la pratique de l’outil.

Il est donc important de ne pas implanter le numérique à tout va et de prendre une approche hybride papier et numérique.

Il est indispensable d’adapter l’usage en fonction des objectifs pédagogiques et de l’envie de chaque enseignant.

Avec plus d’1.000.000 de licences déployées à ce jour, LDE possède le catalogue numérique le plus étendu avec plus de 30 éditeurs du numérique et plus de 8000 références.

Nous pouvons vous aider aux niveau numériques et logistiques pour tous vos projets éducatifs et partout dans le monde ! 

 » Ce que nous faisons subir à nos enfants est inexcusable. Jamais sans doute, dans l’histoire de l’humanité, une telle expérience de décérébration n’avait été conduite à aussi grande échelle « , estime Michel Desmurget. dans son essai La fabrique du crétin digital.

Doit-on se conformer à cette réflexion catastrophiste et bannir des salles de classe les écrans responsables de tant de maux ?

Nous sommes bien entendu plus mesurés, mais la question de la juste place de l’écran auprès de nos élèves et enfants mérite d’être posée.

L’écran n’est pas un médium obligatoire pour découvrir le numérique : certains ouvrages proposent de réelles activités autour du livre et du numérique, des jeux de plateau, des cahiers d’activités, permettent aux enfants de découvrir les algorithmes et la programmation sans qu’ils soient devant un écran.

Parmi les raisons invoquées pour s’en méfier (notamment par les parents d’élèves), les écrans sont très souvent perçus comme une distraction avilissante, et le temps qu’on leur alloue comme un excès contre lequel l’on devrait se prémunir à tout prix.

Anne Cordier, Maître de Conférence à l’Université de Rouen dit très justement qu’entrer dans le numérique par la mise en avant des dangers et risques qu’il comporte, est une erreur fondamentale. C’est nier le rapport premier que les enfants ont au numérique, la valeur et le plaisir subjectifs qu’ils y trouvent. 

Nous devons simplement en prendre acte : les écrans sont désormais incontournables pour nos enfants et nos élèves.

L’inconnu que représente le changement de paradigme social et éducatif apporté par le numérique, inquiète une génération d’adultes confrontée aux “digital natives”. Pour reprendre les mots d’Antony Lake, ancien Directeur Général de l’UNICEF, «la technologie numérique ainsi que les avantages et les désavantages qu’elle comporte sont une réalité irréversible de notre temps. Dans ce monde numérique, nous devons relever un double défi : minimiser d’une part les dangers pour les enfants et, d’autre part, maximiser le bénéfice pour chaque enfant. »

Les évolutions furent tellement rapides que la recherche scientifique n’a pas encore suffisamment de recul pour nous aider à comprendre véritablement l’impact des écrans sur le développement émotif, cognitif, socio-émotionnel, et physique des enfants. Nous ne pouvons donc que suivre quelques recommandations de bon sens.

Toute activité soutenue et pratiquée de façon régulière développe des processus cognitifs différents, et les pratiques numériques n’y font pas exception.

Les contenus et les pratiques sur écran vont bien sûr influencer les enfants, et il faudra veiller à leur donner les directions les plus pertinentes possibles.

Nous savons qu’un enfant confronté plus de sept heures par jour à un écran de manière passive peut connaître des troubles de l’attention et de la concentration. Nous savons également que la pratique des jeux vidéo d’action améliore l’acuité de concentration des enfants !

Qu’il s’agisse de se rassurer, ou simplement de guider l’enfant dans le monde complexe du digital, il est reconnu que l’enseignant et les parents doivent accompagner chaque enfant – comme dans la découverte du monde réel.

Il est recommandé de ne pas laisser seul le très jeune enfant (avant – 6 ans), et de créer des rituels grâce auxquels chaque enfant ou élève pourra développer un rapport à l’écran maîtrisé et compris.

Au risque d’apparaitre comme un truisme, tout est sans doute une question de mesure, et d’éducation ! L’écran n’est qu’une machine qui n’apporte ni bien ni mal :  à nous de le laisser à sa juste place pour permettre aux élèves de développer leur potentiel sans en devenir esclave.

Nous suivrons ainsi volontiers la conclusion de l’académie des Sciences dans son rapport déjà ancien :

« La croissance, de l’intelligence, de la sensibilité, des capacités de relation de chaque enfant est à la fois robuste et infiniment fragile. Livré seul aux écrans il dérivera dans la solitude tandis qu’accompagné il en fera des usages nouveaux que la génération de ses parents n’imagine pas. Prudence lucide et émerveillement attentif sont, en fin de compte, les meilleurs services que nous puissions rendre à cet enfant du siècle nouveau. »

Pour aller plus loin :

  • L’exposition aux écrans est-elle toxique ? Interview du Pr Grégoire Borst par Guillaume Erner
  • L’enfant et les écrants, un avis de l’Académie des Sciences

https://www.academie-sciences.fr/pdf/rapport/avis0113.pdf

  • La Fabrique du crétin digital, Michel Desmurget, Points, 2020 (9782757886830)

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La lecture à voix haute dite de « plaisir » durant le temps scolaire est un élément central de l’éducation des élèves et ne doit en aucun cas devenir optionnelle. Partant de ce postulat, l’éditeur britannique Egmont a mené une étude en 2018 qui nous a particulièrement plu !

En ciblant les enfants de 7 à 11 ans, l’éditeur a invité l’ensemble des professeurs de l’académie catholique Saint Joseph de Stroke-on-Trent en Angleterre, à prendre un engagement particulier. Les professeurs étaient tenus pour les 3 mois qui ont suivi à lire chaque jour à leur classe une histoire pour le plaisir pendant 20 minutes.

Les professeurs ont très rapidement constaté une amélioration de la concentration des enfants, qui n’aimaient pas qu’on leur lise des histoires avant cette période. Bien que 20 minutes dans la journée étaient parfois difficiles à trouver, les enseignants ont noté que le moment était agréable pour la classe et que cela donnait également envie aux enfants de lire en autonomie.

Les résultats de cette expérience ne laissent pas de place au doute. Au bout des 3 mois, le verdict des parents et des professeurs est clairement positif. Les enfants ont pris gout à la lecture et apprécient même qu’on leur lise des livres plus complexes qu’auparavant. L’expérience a eu un effet particulièrement positif sur les enfants qui affichaient des difficultés de lecture, les motivant à s’améliorer pour pouvoir lire de nouvelles histoires.

En dehors des bienfaits liés à la lecture, les professeurs ont également noté de meilleures relations entre les élèves au sein de la classe grâce à cette expérience qu’ils ont partagé. Ce moment calme de lecture a été relaxant pour tous et a contribué à une concentration et une attention accrues.

Les chiffres de l’étude montrent que pour les 4 différents niveaux qui ont eu l’occasion de participer à l’étude, tous ont montré une compréhension orale nettement supérieure au niveau britannique moyen de progression durant ces 3 mois. On note également que l’effet le plus remarquable se constate chez les plus jeunes avec une évolution considérable de leurs capacités.

Aucune des différentes classes n’a réussi à maintenir un niveau de progression similaire après l’arrêt de la lecture quotidienne, bien que les effets positifs se soient fait ressentir bien après les 3 mois de l’étude.

Vous pouvez lire l’étude complète en anglais en cliquant sur le lien ci-dessous :

Nous n’en doutions pas : la lecture serait aussi importante pour l’ambiance de la classe que pour mener à bien les apprentissages. Tant de bénéfices nous font penser qu’un tel rendez-vous régulier devrait être nécessaire, et mis à l’honneur avec des ouvrages variés et appropriés…

« Un enfant, un professeur, un livre, un crayon peuvent changer le monde. »

Malala Yousafzai

Selon une étude récente de l’UNESCO, l’Afrique subsaharienne aura besoin de 17 millions de nouveaux professeurs (primaire et secondaire) pour atteindre ses objectifs de développements humains et économiques.

Ce défi gigantesque mais primordial n’est pas seulement quantitatif, il est également qualitatif.

Les Maitres d’école de demain doivent être formés aux nouveaux usages, notamment numériques.

Les besoins d’Enseignement pour les enfants en situation de handicap sont également criants.

De nombreuses associations, ONG ou États se retroussent les manches pour relever ce défi.

Voici une série d’articles très éclairants, entre constats et solutions innovantes :

https://www.howwemadeitinafrica.com/teaching-teachers-entrepreneur-spots-gap-in-africas-education-sector/156544/

https://www.rfi.fr/en/africa/20160202-satellite-technology-reinvigorates-ghana-teacher-training

https://www.capitalfm.co.ke/news/2023/09/unicef-report-underscores-need-for-teachers-to-get-training-dealing-with-children-with-disabilities/

https://www.esi-africa.com/research-and-development/teacher-training-programme-making-a-big-difference-in-africa/

https://theconversation.com/collaboration-is-helping-teachers-in-rural-cameroon-fill-knowledge-gaps-101920

https://qz.com/africa/1128311/africas-basic-education-can-be-reinvented-by-digital-technology-finds-france-development-orange-study

https://www.afrik.com/la-formation-des-maitres-un-defi-pour-l-education-en-afrique

https://www.auf.org/afrique-ouest/nos-actions/toutes-nos-actions/linitiative-francophone-pour-la-formation-a-distance-des-maitres-ifadem/

https://www.jeuneafrique.com/mag/519438/societe/formation-lafrique-subsaharienne-une-mauvaise-eleve/

La Libraire LDE a déjà participé à de nombreux projets autour de la formation des Maitres notamment au côté de l’UNICEF (Centrafrique, Mauritanie, RDC) mais également avec l’IFADEM-AUF en Côte d’Ivoire.

N’hésitez pas à nous contacter si vous êtes à la tête d’un projet similaire.

“J’ai toujours été convaincue qu’en éduquant une fille, vous donnez du pouvoir à toute une nation.”

– Reine Rania de Jordanie

En 2018, 130 millions de filles étaient non scolarisées dans le monde. On estime qu’à la suite à la pandémie de la COVID, 20 millions supplémentaires n’ont pas retrouvé le chemin des écolières…

L’éducation des filles est considérée comme une priorité par de nombreuses Institutions comme l’UNICEF, l’UNESCO ou le PNUD, mais également par la plupart des États des pays en voie de développement.

L’enjeu est primordial pour de nombreuses raisons :

  • Créer une meilleure autonomie et donc une meilleure liberté pour les femmes
  • Briser le cercle de la pauvreté
  • Améliorer la santé générale des femmes (contraception, protection HIV etc.…)
  • Améliorer l’économie globale car plus de femmes actives dans la population.

Les solutions sont également multiples : meilleures formations des maitres, outils numériques adaptées, horaires mieux aménagés etc…

Afin de mieux comprendre cet enjeu capital, voici une revue de presse sélective :

https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000386165_fre

https://www.globalpartnership.org/blog/teachers-architects-change-education-policy-dialogue

https://information.tv5monde.com/terriennes/education-des-filles-en-afrique-francophone-discrimination-violences-de-genre-et

https://www.banquemondiale.org/fr/news/opinion/2023/03/20/afw-the-transformation-of-africa-starts-with-our-girls

https://www.banquemondiale.org/fr/news/feature/2023/01/19/yearning-for-learning-7-lessons-from-western-and-central-africa

https://www.un.org/africarenewal/fr/magazine/f%C3%A9vrier-2023/l%E2%80%99unesco-et-l%E2%80%99union-africaine-appellent-les-dirigeants-%C3%A0-donner-la-priorit%C3%A9-%C3%A0

https://fr.statista.com/infographie/27647/nombre-moyen-annees-enseignement-suivi-dans-les-pays-afrique-evolution-depuis-1990/

https://www.rfi.fr/fr/monde/20230124-les-entraves-%C3%A0-l-%C3%A9ducation-toujours-aussi-fortes-pour-les-filles-dans-les-zones-de-crise

https://africa24tv.com/afrique-leducation-de-la-fille-un-enjeu-majeur-dans-le-developpement/

https://blogs.worldbank.org/education/empowering-adolescent-girls-africa-through-education

https://www.csmonitor.com/World/Africa/2023/0724/What-girls-in-Malawi-gain-and-give-up-by-choosing-education

https://www.worldvision.ca/stories/education/girls-education-facts-and-how-to-help

https://www.africa.com/empowering-african-girls-through-education-breaking-barriers-shaping-futures/

https://www.un.org/fr/chronicle/article/eduquer-les-filles-eradiquer-la-pauvrete-deux-objectifs-qui-se-renforcent-mutuellement

Les historiens pensent que la première des contrefaçons, le faux-monnayage, est plus ancien que la monnaie elle-même.

Le vol de la propriété intellectuelle n’est formalisé que depuis la Révolution française et consacré depuis la création de l’OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle) en 1967 sous l’égide de l’ONU.

La contrefaçon de livres scolaires est aujourd’hui un fléau grandissant qui frappe spécialement l’Afrique, du Nord ou Subsaharienne.

Ce phénomène impacte non seulement la qualité pédagogique (qualité du papier, des images, erreurs de pagination) mais peut mettre en difficulté les éditeurs et les libraires sérieux car cela entraine une perte de valeur et de prestige du « vrai » manuel scolaire.

Voici une série d’articles de constats et de solutions envisagés pour ce problème à résoudre :

https://actualitte.com/article/102406/droit-justice/manuels-scolaires-une-entreprise-massive-et-stupefiante-de-contrefacon

https://actucameroun.com/2022/09/12/des-manuels-scolaires-contrefaits-decouverts-dans-des-marches-camerounais/

https://www.focusmediaafrique.com/manuels-scolaires-quand-le-faux-dicte-sa-loi/

https://news.abidjan.net/articles/664090/contrefacon-et-piraterie-d8217ouvrages-12-000-ouvrages-saisis-hier-a-adjame-roxy

https://midi-madagasikara.mg/manuels-educatifs-le-laureat-un-contrefacteur-condamne-a-6-mois-de-prison-ferme/

https://fr.unesco.org/creativity/policy-monitoring-platform/lutte-contre-contrefacon-dans-chaine-de

https://universnews.tn/le-president-de-lodc-attention-aux-contrefacons-des-fournitures-scolaires/

https://elitedafrique.com/societe/education/lecole-togolaise-malade-de-la-contrefacon/